1173 : PREMIÈRE ÉVOCATION DE NOTRE COMMUNE
Les ecclésiastiques ont toujours été très ordonnés, méticuleux et soucieux de transmettre aux générations futures. C’est donc à partir de 1621 et jusqu’à 1865 que fut publiée une encyclopédie en 16 tomes, nommée “Gallia christiana”.
La Gallia Christiana (titre complet : Gallia christiana in provincias ecclesiasticas distributa; qua series et historia archiepiscoporum, episcoporum et abbatum Franciae vicinarumque ditionum ab origine Ecclesiarum ad nostra tempora deducitur et probatur ex authenticis instrumentis ad calcem appositis...) est un ensemble encyclopédique en seize gros volumes rédigés en latin sur l’histoire de l’Ancienne France chrétienne, qui a connu plusieurs éditions et rééditions du XVIIe au XIXe siècle. Il s’agit d’un guide historique détaillé de la totalité des diocèses et des monastèresfrançais, avec listes biographiques des archevêques, évêques, abbés et abbesses.
En 1621, Jean Chenu, avocat au Parlement de Paris, publia une Archiepiscoporum et Episcoporum Galliæ chronologica historia. À partir de 1715, sous la direction de Dom Denis de Sainte-Marthe, les bénédictins de la congrégation de Saint-Maur révisèrent, complétèrent et publièrent l’essentiel de l’ouvrage. Dom Jean Thiroux, Dom Félix Hodin, Dom Joseph Duclou, participèrent aux trois premiers volumes du nouveau Gallia Christiana et Dom Jean Thiroux passe pour être l’auteur du quatrième tome concernant la métropole de Lyon (1). L’abbé Prévost, l’auteur de Manon Lescaut, y travailla. L’entreprise se poursuivit dans la seconde moitié du XIXe siècle sous l’égide de Jean-Barthélemy Hauréau qui publia les volumes 14 à 16 entre 1856 et 1865, alors que Dom Piolin réimprimait une partie des premiers tomes.
Dans un de ces tomes est fait allusion à villa Capella Sancti Andrea lors d’une donation du Comte de Nevers à l’évêque d’Auxerre et à ses successeurs des immeubles, des terres et des gens vivant sur le territoire de notre commune.
Voici sa traduction.., certes approximative (Google oblige) mais bien claire.
NDLR : Si des latinistes veulent bien nous aider à rendre ce texte plus digeste nous sommes preneurs.
Comte Guy donne à un endroit du pays qui est appelé Saint André, à William, évêque et à ses successeurs et de faire connaître à toutes les générations présentes et futures, que moi, comte Guy de Nevers, un remède pour l’amour de Dieu et des âmes de mon père et de mon frère, William, et, je l’ai donné à mon seigneur, je pardonnais à William d’Auxerre, l’évêque d’Auxerre, et d’autres successeurs, les évêques de l’église, quelles que fussent les gens dans la ville qui est la chapelle de la S Andreae est nommé, et dans la puissance de la même ville, ou chez les hommes, ou pour Casamento, ou de toute autre domination, par une possession perpétuelle.
Et que cela pourrait rester une rare et indubitable, et de peur que par l’un quelconque de toute oppression de tout cela en aucune façon, je fortifie l’impression de mon sceau.
Pour cette cause, sont les témoins de la donataire de Tuciaco, Gauterius Berardi, Damien, Girado devient grand, Stephanus de Landa, Gausridus l’abbé de Roche, le parfum de l’abbé de Saint-Pierre, Guido de la porte, Gilo de Tornello, Pierre de Curchun, faiseurs de droit, Thomas le notaire, Ralph Mgr greffier.
Donc fait dans l’année de l’Incarnation du Seigneur 1173 cette Senonis
Dans le livre d’Emile Boisseau édité en 1905, on évoque Varzy (Nièvre) : son histoire, ses monuments, ses célébrités, dans les pages 15 à 19 de l’ouvrage on y apprend que Varzy était sous coupe des évêques d’Auxerre depuis bien longtemps et situé à l’extrémité sud du domaine ecclésiastique, à la frontière avec le Duché de Nevers dont faisait partie la Chapelle Saint-André. C’est bien Guillaume de Toucy (William) qui recevra du Comte de Nevers les terres de la Chapelle Saint-André.
Lien vers le livre :
http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-5600217&I=24&M=tdm